Henry Montaigu
La guerre des Dames – La fin des féodaux
Olivier Orban
[I- Le roi Fantôme]
[Livre premier : Madame la grande]
Nous n’avons rien perdu de la couronne, mais icelle augmentée et accrue… Grâces à Dieu et par l’intercession de la benoite et glorieuse Vierge Marie, sa Mère, nous avons si bien entretenu, défendu et gouverné ce royaume, que nous l’avons accru de toutes parts, à grande cure, sollicitude et diligence.
Louis XI
Instructions au Dauphin
[II- Le coup d’état]
Fine femme et déliée s’il en fut oncques et vraye image en tout du roy Louis son père...
[III – Monseigneur le duc d’Orléans]
Le plus beau, tant de corps que de visage qui fut au royaume de France…
[IV – Anne de France et l’échiquier français]
Il reste fort peu d’actes d’Anne de France. Il semble qu’elle ait mis autant de soin à cacher le pouvoir que d’autres en mettent à le montrer.
[V- Chronique de la guerre folle]
La royauté désarmée, avec un roi de treize ans sous une sœur de vingt, gisait à terre : prince et grands, nobles, clergé, tous accourent, crient, pendent ses domestiques, mais ils ne peuvent ramasser le pouvoir. Le plus vivant encore, après tout, c’était le mort. Et le plus terrible. Il n’y en avait pas un qui ne pâlit et ne claquât des dents, s’il eût reçu à l’improviste un parchemin signé : Loys.
[I- Le seigneur des hermines]
[Livre deux : Anne de Bretagne]
Il n'est trésor que de liesse.
François II Duc de Bretagne
devise
[II- Seconde chronique de la guerre folle]
Louis, duc d’Orléans, premier prince du sang, qui fut depuis ce même roi Louis XII dont la mémoire est si chère, commença par être le fléau de l’ État dont il fut depuis le père. D’un côté, sa qualité de premier prince du sang, loin de lui donner aucun droit au gouvernement, ne lui eût même pas donné le pas sur les pairs plus anciens que lui; de l’autre, il lui semblait toujours étrange qu’une femme, que la loi déclare incapable du trône, régnât pourtant sous un autre nom.
Louis, duc d’Orléans, ambitieux (car les plus vertueux le sont), fit la guerre civile à son souverain pour être son tuteur.
Voltaire
essai sur les mœurs
[III- L’héritière]
Riche pays contrée très heureuse
Aimée de Dieu, ce voit-on clairement
Duché sans pair, Bretaigne plantureuse...
[IV- Survol du règne de Charles VIII]
Car la plus humaine et douce parole que fut jamais était la sienne, et il n’était pas possible de voir meillleure créature.
[IV- Survol du règne de Charles VIII]
Chacun connaîtra que nous avons mis Dieu et raison de notre part.
[IV- Survol du règne de Charles VIII]
Je ne puis épouser qu’un roi ou un fils de roi...
[V- Les grands chemins du sud]
Deux ans après, en 1494, délibéra le bon roi Charles d’aller conquêter le royaume de Naples, et fit son voyage tant honorablement qu’impossiblement serait le mieux ; planta ses fourches de justice dans Rome, fit venir le pape à raison, et entièrement gagna le royaume de Naples, et y laissa pour son lieutenant général et vice-roi le seigneur de Montpensier, puis, se mit au retour pour venir en France et n’eut nul empêchement jusqu’en un lieu appelé Fornoue, où il trouva bien soixante mille combattants tous italiens et de plusieurs potentats, comme du pape, des Vénitiens, du duc de Milan et plusieurs autres seigneurs, lesquels étaient délibérés défaire le bon roi et le prendre prisonnier. Néanmoins, le bon et gentil prince délibéra de les combattre. En y eurent susdits ennemis lourde honte et grosse perte, et lui, gloire inestimable, car il ne perdit point sept ou huit cents de ses dix mille et des plus apparents. A la première charge, le bon chevalier sans peur et sans reproche se porta triomphalement par-dessus tous,,,
Le loyal serviteur
Histoire du gentil seigneur de Bayart
[I- Le rosier des dames]
[Livre trois : Madame d’Angoulème]
C’est une chose que j’ay veu noter à de grandes personnes, tant hommes que dames de la cour, que coustumièrement les filles de la maison de France sont esté et sont fort bonnes, ou spirituelles, ou gracieuse, ou généreuse, et du tout bien accomplies...
Brantome
Discours sur Mesdames, Filles de la noble Maison de France
[II- Brèves chroniques du règne de Louis XII]
Ce prince aurait fait aimer lasujetion , si elle était odieuse; il aurait été capable de rendre plus supportable le pouvoir arbitraire que d’autres la liberté. Il eut un ministre selon son cœur. Il gouverna ses sujets comme sa famille, sans passions, comme les lois, et sans bruit, comme le Ciel. Il ne pensa jamais que ce qu’un homme de probité aurait voulu penser; il ne dit que ce qu’un roi aurait dû dire; il ne fit que ce qu’un héros aurait été glorieux d’avoir fait...
[III- Monsieur François]
Seul l’amour pare l’existence et vivifie les choses.
[III- Monsieur François]
C’est une grande pitié de le voir sous le gouvernement des jupons.
[IV- La tragédie du connétable]
Le connétable de bourbon sera un jour criminel, traite à son roi, à sa race et à son pays. Mais disons qu’en 1520, il n’est coupable que d’exister...
[V- La paix des dames]
Là (à Barcelone) vint la nouvelle que M. de Saint-Pol avait été défait dans l’état de Milan, et qu’il était prisonnier d’Antoine de Leyva, gouverneur de cet Etat. Dans le même temps, Madame Marguerite sa tante, traitait à Cambrai de la paix avec Madame la Régente de France, mère du roi.