Louis Caron
Le canard de bois (Les fils de la liberté 1)
Québec-Amérique 1989
[Première partie - La poche de loup]
Voici les larmes des opprimés, et personne pour les consoler. Leurs oppresseurs leur font violence, et personne pour les consoler. Et j’ai estimé les morts qui sont morts, plus heureux que les vivant, qui sont encore en vie…
[Deuxième partie – Le Berluseau]
Qu’est-ce que ma force pour que j’attende, Quel est mon terme, pour que je patiente? Est-ce que j’ai la même force des pierres?
[Troisième partie – Marie-Moitié]
Je mourrai dans mon nid,
J’aurai des jours nombreux comme le sable.
Mes racines s’étendent vers les eaux,
La rosée passe la nuit dans mon feuillage.
[Quatrième partie – Le cœur qui cogne]
C’est un jour de fureur que ce jour-là,
Un jour de détresse et d’angoisse,
Un jour de désolation et de ruine,
Un jour de ténèbres et d’obscurité…
[Cinquième partie – Il a neigé toute la nuit]
Je me suis retourné et j’ai vu que la course du soleil n’était point pour les légers, ni aux forts la bataille, ni aux sages le pain, ni aux prudents les richesses, ni la grâce aux savants, mais que le temps et l’occasion décident de ce qui arrive à tous.
[Sixième partie- Le pain d’épice]
Je suis enfoncé dans un bourbier profond, dans lequel il n’y a point où prendre pied; je suis entré au plus profond des eaux, et le fil des eaux se dérobant, m’emporte.