Jerzy Kosinski
L'oiseau bariolé
trad. Maurice Pons
Flammarion, 1966.
et Dieu, Dieu tout puissant, Dieu seul savait qu'ils étaient mammifères de race différente.
La sève du diable
trad. Claudine Page
Flammarion, 1974.
Il est le seul à ne rien savoir, à ne rien comprendre, ni les hommes, ni l'agitation du monde; il est en dehors de tout, un paria. Oh, bien sûr, il n'avait pas su l'exprimer alors en ces termes, formuler ce qui le troublait. Il avait souffert en silence, confusément, mais maintenant il lui semblait qu'il avait déjà dit tout cela en son temps, avec ces mêmes mots.
Et pourtant, il y avait encore pis comme, par exemple, lier conversation avec un pauvre diable, qui, en trente ans de travail au même atelier, n'avait jamais pu économiser un sou; qui, chaque matin dès six heures, partait de chez lui pour aller surveiller une machine, et en revenait le soir trop las pour ôter ses vêtements; qui, de toute son existence, n'avait jamais connu ni vacances, ni voyages, ni aventures, qui avait vécu sans jamais rien apprendre ni espérer...
Les pas
trad. Paule Gertrand
Le Livre de Poche n° 4845, 1976.
Qui n'a pas le contrôle de lui-même n'a pas la sagesse et qui n'a pas le contrôle de lui-même n'a pas le pouvoir de se concentrer; et s'il ne peut se concentrer il n'aura pas la paix. Et celui qui n'a pas la paix, comment parviendra-t-il au bonheur ?