J.-Edmond Buteau
Vivez heureux ! (Tome II)
Québec, 1961
La nature est féconde mais l'homme a des pensées plus grandes que le monde.
Le marbre peut s'user; le bronze peut périr; LA PENSÉE et l'esprit sont exempts de mourir.
Un trésor de belles maximes est préférable à un amas de richesses.
Ces maximes je l'avoue doivent être le code du genre humain.
Si la vie avait une seconde édition, combien j'en corrigerais les épreuves.
Certains semblent se figurer que la science a rendu surannées les « idées religieuses ». Mais je crois qu'elle réserve aux sceptiques une réelle surprise. Elle nous affire, par exemple, que rien dans la nature, fût-ce la plus infime particule ne peut disparaître sans laisser de trace. Rien ne se perd. Tout se transforme.
Or, si Dieu a appliqué ce principe fondamental aux minuscules, aux plus insignifiants éléments de Sa création, n'est-il pas logique d'admettre qu'Il l'applique également à l'âme humaine? Pour ma part, je le crois, et tout ce que la science m'a appris (et ne cesse de m'apprendre) confirme ma croyance en la continuité de notre existence spirituelle après la mort.