Delbourg et Heimermann
Football & Littérature : une anthologie de plumes et de crampons
Stock, 1998
[Chapitre 2 : Comme l'Antique]
Mon idéal du paradis est une ligne droite qui mène au but.
[Chapitre 3 : Vieux crampons]
J'admire tous les héros de cette guerre (...). Tenez, mon cher, les soldats anglais que j'ai un peu considérés (...) comme de simples joueurs de football assez présomptueux pour se mesurer avec des professionnels - et quels professionnels !-, eh bien, rien qu'esthétiquement ce sont tout simplement des athlètes de la Grèce, vous entendez bien, de la Grèce, mon cher, ce sont les jeunes gens de Platon, ou plutôt des Spartiates.
[Chapitre 4 : Les classiques]
Tout ce que je sais de plus sûr à propos de la moralité et des obligations des hommes, c'est au football que je le dois.
[Chapitre 5 : La belle équipe]
Je me souviens de quelques footballeurs : Ben Barek, Marche et Jonquet et, plus tard, Just Fontaine.
[Chapitre 6 : L'Europe galante]
Suis-je donc rond avec vous, autant que vous l'êtes avec moi, pour que vous me relanciez comme un ballon ? Vous me chassez d'ici, lui me chasse de là-bas ; si je reste à ce service-là, au moins recouvrez-moi de cuir.
[Chapitre 7 : La légion étrangère]
Le football, c'est la guerre sans les exécutions.
[Chapitre 8 : Les Bleus]
Un Marseillais, monsieur Brun, s'il voit un chapeau melon sur le trottoir, il ne peut se retenir, il shoute.
[Chapitre 9 : Les femmes aussi]
Le football est un jeu pour jeunes filles rugueuses peu recommandé aux jeunes garçons délicats.
[Chapitre 10 : Les hommes en noir]
Le football est un modèle de société individuelle. Il demande de l'initiative, de la compétition et des conflits, mais il est régulé par une loi non-écrite de fair-play.
[Chapitre 11 : Contre-pied]
Les footballeurs ont le cerveau dans les pieds.